Depuis début septembre
2008 le CSDASP 37 se réunit tous les jeudis à 19h au squatt
Au Pied de Biche, 44 rue Lamartine à Tours.
Contact: 06.34.19.64.98.
Mail: csdasp37(at)no-log.org
Contre manifestation au débat sur l'identité
nationale:
ENTRE LE CHARTER ET LE KARCHER
Actuellement, l'une des charnières principales autour de
laquelle s'articulent les régimes autoritaires et les politiques
oppressives est la chasse aux immigrés. Cette xénophobie, ce
racisme d'état s'affiche et s'assume en tant que tel et permet
ainsi aux partis conservateurs et de la droite extrême,
décomplexée, d'accéder aux plus hauts degrés des
appareils de
l'état, comme c'est le cas notamment en Italie, en Hollande, en
Belgique, en Suisse ou en Autriche.
La France n'est pas épargnée par ce fléau. Les migrants
y sont
également pris pour cible, afin de justifier l'échec des
politiques économiques. Leurs droits sont ravagés et leur
liberté d'installation compliquée à l'extrême.
Le sinistre de
l'identité nationale en est rendu à organiser des « chasses
à
coure » dans les bois du calaisis quand ce n'est pas dans la
jungle urbaine, et à expulser les réfugiés afghans par
charter
européen alors même que la France est directement partie
prenante des conflits dans ce pays.
Le gouvernement lance aujourd'hui une campagne nationale sur le
thème « qu'est-ce qu'être français ? », après
avoir, un an plus
tôt organisé un sommet européen de l'immigration à
Vichy.
Ce débat s'avère d'ores et déjà éclairé
à la lumière bleue des gyrophares
du 9 place Beauvau, venues ramasser les corps de celles et ceux qui, à
l'issu du débat, sont écartés et désignés
comme « incivilisables ».
Malgré les sourires de façade, l'idéal de vie bourgeois,
devenu
invivable, ne fait plus illusion. Trouver un exutoire, qui
permette de dévier l'attention des conflits qui entraînent
l'accumulation des richesses, et d'assoir un peu plus le diktat,
s'avère une priorité.
L'exaltation nationaliste et civilisationnelle, à travers l'Europe
forteresse, répond aux objectifs et intérêts que se fixent
les couches
dominantes.
Les guerres coloniales pour le contrôle et la détention des
ressources énergétiques, la liberté de circulation cadenassée
et restreinte aux marchandises (et leurs propriétaires) permettent
entre
autre de maintenir le pillage et la domination de l'empire sur les pays à
sa merci, tout en refoulant les conséquences de cette exploitation.
La diffusion des théories nationalistes, qu'elles correspondent
à des critères de race ou de patrie, s'expliquent également
par
les résonances qu'elles provoquent et trouvent dans les
penchants apathiques et les instincts autoritaires des
populations sur lesquelles elle s'exerce.
Pour ce faire les partis réactionnaires ont recours aux amalgames les
plus
grossiers, et tentent d'enraciner dans l'imaginaire collectif des
rapprochements, par exemple entre immigration et insécurité,
précarité et intérêts protectionnistes, valeurs
traditionnelles de
la famille et invasion islamique. La diffusion d'une telle idéologie
nauséabonde repose sur l'idéal grégaire d'un homme fort,
capable de
repousser l'angoisse d'une terrible contamination du corps social, d'un
patriarche salvateur et garant de l'ordre moral justifiant toutes les
exactions et soumissions.
La question n'est pas « d'accueillir toutes la misère du monde
»
comme le fustigent déjà depuis trop longtemps certaines bonnes
âmes pourtant si enclines à la charité, mais bien au contraire,
de prendre le mal à la racine en faisant cesser, en enrayant
cette domination et l'exploitation qu'elle entraîne. Que ce soit
à l'extérieur de la muraille européenne ou à l'intérieur
de
celle-ci, de nombreuses luttes sont menées pour briser le tabou
de cette idéologie identitaire et le clivage qui marque la
distinction entre ceux dont on prétend ainsi défendre
l'intégrité et ceux que la république n'arrive pas à
digérer,
ceux qui après avoir satisfait les appétits du patronat sont
raflés et séquestrés dans des camps de rétention,
ceux qui
finissent noyés (comme à Marne la Vallée) ou défenestrés
à la
suite d'une contrôle aux faciès...
Certes, ces luttes peuvent sembler spécifiques, mais elles
concernent tout le monde, migrants ou non, et participent à la
construction d'un rapport de force plus global et concret, en tissant
notamment des liens entre différentes luttes comme celles des squats
et de
la réquisition des logements vides par exemple, ou du travail. Le karcher
ou le charter et l'enfermement ou l'exclusion ne sont pas des horizons
indépassables comme voudrait nous le faire croire le gouvernement,
ce ne
sont que des moyens réactionnaires que ce vieux monde utilise pour
maintenir et gérer les inégalités qu'il produit.
RASSEMBLEMENT DEVANT LA SALLE DES FÊTES DE PARÇAY
MESLAY
MERCREDI 2 DECEMBRE 2009 à 17h30
C.S.D.A.S.P. 37
Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans-Papiers 37
06-34-19-64-98
csdasp37@no-log.org - http://csdasp37.free.fr
MIEUX QUE RIEN, C'EST PAS ASSEZ!
Etre sans papier ou demandeur d'asile ne signifie pas être un esclave.
Que ce soit dans les démarches de régularisation, d'hébergement,
de santé
(et autres), les demandeurs d'asile et les sans-papiers sont rejetés
d'une
institution à une autre, d'une administration à sa voisine,
d'une
association à sa congénère. Nous connaissons tous et
toutes comment
fonctionnent les rouages bureaucrates de l'administration. Quand on est
sans-papier ou demandeur d'asile, cette bureaucratie s'avère encore
plus
compliquée, dans le seul but, de décourager, étouffer,
pour que ces
personnes abandonnent et retournent vers ce qu'ils ont fuit.
Mais les sans papiers et les demandeurs d'asile ne sont pas « sans
»
courage, leur combat continu sous différentes formes ou moyens.
A Tours,par exemple, l'Entr'Aide Ouvrière et ses travailleurs «
sociaux »
préfèrent collaborer avec l'état et sa politique xénophobe
d'immigration,
en
s'acharnant allègrement sur les sans-papiers et les demandeurs d'asile,
bien que sa charte stipule que cette association se bat contre toutes formes
d'exclusion.
Monsieur S. et sa famille sont des demandeurs d'asile parmi bien
d'autres : cela fait 5 ans qu'ils sont en France mais lorsqu'ils veulent
faire valoir leurs droits les portes se ferment les unes après les
autres.
Monsieur S. décide donc de lutter et participe avec d'autres à
la
réquisition d'un logement vide. Lui et sa famille (et tou-te-s les
autres)
en sont délogés, non sans violence, et "placés"
dans une « cellule »
d'hôtel avec chaque semaine l'attente et le stress de savoir s'ils
pourront y rester.
Sans compter toutes ces journées, passées devant des portes
fermées pour
quelques bons alimentaires.
Aujourd'hui on sanctionne ceux et celles qui n'acceptent pas leurs
conditions de vie et qui se révoltent pour changer celles-ci.
Ainsi, après 5 ans de vie en France et une multitude de démarches
effectuées, monsieur S. reçoit, une OQTF (Obligation de
quitter le territoire français). Mais l'acharnement ne s'arrête
pas.
L'Entr'Aide Ouvrière continue sa triste besogne en séparant
monsieur S. de
sa famille, le "plaçant" dans un centre d'hébergement
d'urgence et
temporaire alors que sa femme et ses enfants sont dans un hôtel à
l'autre
bout de la ville.
Que signifie cette sanction si ce n'est la volonté de casser physiquement
et moralement monsieur S. et les siens, ainsi que tou-te-s ceux et celles
qui lutteront pour leurs conditions de vie? Les hommes et les femmes
quelques soient leurs origines ne sont pas ni des objets, ni une
marchandise.
Nous proposons un rassemblement, place Jean Jaurès
le jeudi 3 décembre à
14H00 pour dénoncer cette collaboration.
On ne choisit pas d'être clandestin, sans papiers ou demandeur d'asile
mais
on choisit son combat!!
Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans Papiers de Tours
06 34 19 64 98
csdasp37@no-log.org
http://www.csdasp37.free.fr
Les collectifs de la Victoire et de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux
Sans Papiers proposent une réunion au nouveau lieu réquisitionné,
DIMANCHE 15 NOVEMBRE à
16H00, afin de discuter des projets à venir.
Cette réquisition se situe au 37 rue du nouveau
calvaire, à Tours,
quartier Paul Bert.
Toutes les personnes, collectifs, organisations, associations sont invités
à nous y rejoindre...
A bientôt!
La Victoire
CSDASP37
csdasp37@no-log.org
06 34 19 64 98
De l'air, de l'air, le lieu est ouvert !
Au pays des d(r)oigts l'homme , la solidarité est une arme!
Réquisitions!
Malgré le début de la trêve hivernale le 31 octobre,
des dizaines de
familles demandeuses d'asile et des sdf arpentent les rues de Tours et
dorment dehors sur le trottoir ou sous des porches.
La loi oblige les autorités à héberger les personnes
en demande d'asile,
les familles sans logement avec des enfants de moins de trois ans, et la
loi DALO interdit toute expulsion sans relogement. Non content d' ignorer
les lois qu'il créé, le pouvoir remet à la rue des personnes
logées par
d'autres que lui.
En effet à Tours face au refus des pouvoirs publics ( mairie,
préfecture...), des collectifs ont réquisitionné eux
mêmes une ancienne
maison de retraite, les « Glycines » permettant de loger une bonne
trentaine de personnes.
Face à cette solidarité qui leur échappe les autorités
n'ont pas mis plus
de quatre jours pour expulser les personnes et les familles enfin logées,
et pour murer ce lieu.
Certaines d'entre elles survivent depuis cette expulsion dans des hôtels
loin du centre ville, dans l'attente d'un vrai logement, avec la crainte
chaque vendredi, que la semaine ne soit pas renouvelée. D'autres, logées
aux « Glycines » sont restées à la rue, depuis l'expulsion,
le 22
septembre.
Depuis le 9 novembre 2009, une nouvelle porte est ouverte : un nouveau
lieu a été réquisitionné à Tours, ou plus
de 2000 logements restent vides.
Pas d'expulsion, que des ouvertures!
Collectif la Victoire
Collectif de soutien aux demandeurs d'asile et aux sans papiers.
csdasp37@no-log.org
http://www.csdasp37.free.fr
06 34 19 64 98
Gare à vos logements vides !
Suite au refus du préfet d'Indre et Loire d'héberger des demandeurs
et des
demandeuses d'asile, alors que la loi l'y oblige, le Collectif de Soutien
aux Demandeurs d'Asile et aux Sans Papiers et le collectif Droit Au
Logement ont réquisitionné « Les Glycines », ancienne
maison de retraite,
- bâtisse qui appartient au groupe KORIAN, (« leader européen
de la prise
en charge global de la dépendance », bénéficiaire
de plusieurs
millions d'euros par an), et à la charge de Grégory GUILLAUME
par le biais
d'une Société Civile Immobilière. G. Guillaume est, à
côté de ses
activités immobilières, directeur de la rédaction du
magazine TOURS+,
responsable de la communication de la mairie de Tours et membre du parti
socialiste.
En quelques jours, un lieu de solidarité est né, sans frontières,
hébergeant sous le même toit des demandeurs d'asile, des Sans
Domicile
Fixe et leurs soutiens.
Suite à la demande d'expulsion des propriétaires, la préfecture
a ordonné
à la Police Nationale, accompagnée par une société
de sécurité privée,
d'agir au petit matin du 22 septembre. Tout le monde a été de
nouveau mis
à la rue avec bagages à 6 heure du matin. Lors de cette expulsion,
des
menaces ont été proférées par la Police à
l'égard des habitants et des
habitantes des « Glycines ».
Ce n'est pas la première fois que les autorités expulsent les
résidents
d’un bâtiment en capacité d'héberger de nombreuses
personnes, accumulant
ainsi des
logements vides, quitte à jeter des personnes à la rue, alors
que, suite à
la régionalisation des plateformes AFTAM d’accueil des demandeurs
d’asile,
pas moins de
250 places d'hébergements ont été supprimées rien
qu'à Tours. Pourtant,
les Demandeurs d'Asile et les Sans Domiciles Fixes n'ont pas disparu...
Suite à ces évènements, nous avons tenté de trouver
une solution de
relogement pour toutes et tous, les solutions obtenues jusqu'alors ne
concernant qu'une partie des occupants. Nous nous sommes alors présentés
devant la mairie de Tours, en vue d'obtenir un rendez-vous avec un élu
de
la municipalité ou un représentant de Tours+, la communauté
d’agglomération.
Mais comme à l’habitude, l'accès à la mairie nous
a été refusé, nous
laissant entendre que nous n'obtiendrons rien.
Le balai des matraques de la Police Nationale a commencé peu après,
se
soldant par deux arrestations dans la violence, le désordre et la
confusion dans les rangs des forces de l'ordre.
Alors que nous avions quitté les lieux, et pour nous museler complètement,
des
individus en civil arrivant en voitures noires à vitres fumées,
sortant «
tonfas » et « tasers », se sont jetés sur le groupe
de personnes composé
des militants et des familles, arrachant au reste du groupe, sans un mot
mais non sans violence, une militante et un militant occupants des «
Glycines ». Ce rapt, par des personnes dont la qualité de fonctionnaire
de
police n'était pas apparente, a créé rue Nationale un
mouvement de panique
et d'incompréhension chez des passants médusés. Les quatre
militantes et
militants arrêtés ont été maintenus 25 heures en
garde à vue au lieu de 24
heures, limite légale quand aucune prolongation n'est demandée,
ce qui
était le cas. Trois d'entre eux ressortiront avec des inculpations
plus
extravagantes les unes que les autres et un procès, le 8 décembre
à neuf
heures.
Ces évènements ont eu lieu le même jour que l'expulsion
des sans-papiers
de la jungle de Calais et du boulevard du Temple à Paris. Alors que
la
police tente à Tours de terroriser la population, des centaines de
migrants à Calais furent violentés et répartis dans douze
prisons pour
étrangers sur le territoire pendant qu'à Paris, le boulevard
du Temple
était
« nettoyé » en silence. La volonté du gouvernement
sarkozyste qui préfère
camoufler et dénier les questions que posent les conditions de vie
des
migrantes et des migrants sur le territoire français est inhumaine
et
inefficace.
Les migrants sont toujours là, la « jungle » de Calais
se repeuple, les
trottoirs de Paris aussi. A Tours les demandeurs d'asile seront une
nouvelle fois jetés à la rue dès jeudi matin. Comme nous
l'avions annoncé,
nous expulser, Monsieur le Préfet, c’est se tirer une balle dans
le pied.
La caravane est désormais en marche...
Tours, le 28 Septembre 2009
Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans-Papiers.
06 34 19 64 98
csdasp37@no-log.org
www.csdasp37.free.fr
------------------
Informées des événements liés
à la réquisition et à l'évacuation
manu-militari de l'ancienne maison de retraite "Les Glycines", les
organisations et les associations soussignées condamnent les violences
policières et se déclarent entièrement solidaires de
la lutte visant à
obliger les pouvoirs publics (préfectureS, mairieS, conseilS générauX)
à
procurer aux demandeurs d'asile, aux familles étrangères et
aux SDF des
solutions d'hébergement stables et dignes."
DAL37, Chrétiens Migrants, Sôs soutien
aux sans papiers, Union syndicale
Solidaires37, Réseau Education Sans Frontière 37, NPA 37, Alternative
Libertaire 37, Groupe Electron Libre.
------------------
EXPULSION ET VIOLENCES POLICIERES
Ce matin les forces
du désordre ont évacué la nouvelle réquisition,
ex-maison de retraite en excellent état, sise au 271/273, rue du Général
Renault. Les familles demandeuses d'asile ainsi que les célibataires
(dont
des moines bouddhistes cambodgiens) des sans-domicile fixe et les
militants du CSDASP37 et du DAL37 ont été mises tout simplement
à la rue
en conseillant à tout le monde d'appeler le 115. "Tous les correspondants
sont en lignes...Veuillez patientez..." dès 8 heures du matin.
A 14h, un appel a été lancé
pour un rassemblement qui s'est déplacé devant
les portes de la mairie de Tours pour solliciter un rendez-vous avec
l'adjointe chargée de la misère, Arlette Bosch, mais la milisse
municipale
ont annoncé qu'aucun élu n'était présent et qu'il
fallait repasser le
lendemain, on connaît le refrain... Les forces du désordre, rappelées
une
fois de plus débarquent, des municipaux et des nationaux et, histoire
de
laisser des bons souvenirs et de faire faire de beaux cauchemards aux
enfants présents ont tabassé un militant (arcade ouverte) qui
essayait de
calmer le jeu. Un autre militant et habitant du squat s'approche et les 2
se font embarquer manu militari au commissariat. Alors que les familles,
les militants et les soutiens partaient calmement de la cour de la mairie
après la violence de ces deux arrestations, les flics commencent à
montrer
de l'intérêt pour une militante et habitante du squat et son
ami. Suivis
par la BAC, tous les militants et les familles se sont regroupés autour
de
J. et D. Un nombre impressionnant d'hommes en noir sont sortis des
voitures de la BAC, tazer et armes au poing et ont fini par arracher J. et
D. au reste du groupe dans une violence sans précédent sur Tours.
Nous appelons à la libération immédiate
de nos camarades, blessés,
menottés, violentés, étranglés par une BAC déchaînée.
Rassemblement à 19h30 place Jean-Jaurès à Tours pour
dénoncer les
violences policières, la criminalisation des militants alors qu'en
même
temps une gigantesque rafle de plus de 250 personnes a eu lieu à Calais.
POLICE PARTOUT JUSTICE NULLE PART
LIBERTE DE CIRCULER ET DE S'INSTALLER
FERMETURE ET DESTRUCTION DES CAMPS DE RETENTION
LIBERTE
CSDASP 37 csdasp37@no-log.org
0634196498
csdasp37.free.fr
SOUTIEN AUX DEMANDEURS D'ASILE A TOURS
18 septembre 2009
Quand les maires et les préfets n'appliquent pas leurs pouvoirs de
réquisition, quitte à laisser des hommes, des femmes et des
enfants à la
rue, ce sont les structures en lutte qui prennent leurs responsabilités.
C'est ainsi que le CSDASP37, le DAL37 et d'autres individu-e-s ont
réquisitionné une maison de retraite inoccupée depuis
plusieurs mois.
Celle-ci est tout à fait habitable, soit plusieurs dizaines de chambres
qui font déjà le bonheur de plusieurs familles et célibataires
demandeurs
d'asile.
Nous n'entendons pas nous substituer à l'Etat et aux collectivités
territoriales.
C'est pourquoi nous continuons aussi le combat juridique via des référés
afin de les (préfecture et DDASS) condamner à respecter leurs
obligations
légales (hébergement décent des demandeurs d'asile).
Avec la régionalisation des plate-formes d'accueil des demandeurs
d'asile,
l'Etat, donc les préfectures, ont provoqué sciemment une situation
ingérable qui ne peut que s'aggraver à l'approche de l'hiver.
Devant le déni des préfectures et des DDASS de la situation
des demandeurs
d'asile, nous n'avons donc d'autres solutions que la réquisition qui
permet d'ailleurs d'aborder d'une façon globale (régularisation,
logement,...) les différentes problématiques et d'éviter
le cas par cas.
Le CSDASP37 appelle à un soutien en relayant ce message et à
passer boire
un café pour envisager les futures luttes.
Aujourd'hui, vendredi 18 septembre, le CSDASP a officiellement
annoncé la
réquisition de batiments vides situés au 273, rue du Général
Renault à
Tours (il s'agit d'une ancienne maison de retraite avec 45 lits).
Draps, couvertures, duvets et nourriture sont les besoins les plus urgents.
DES LOGEMENTS POUR TOUS-TES
REQUISITION DES LOGEMENTS VIDES
DES PAPIERS POUR TOUS-TES
FERMETURE ET DISPARITION DES CAMPS DE RETENTION
Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux sans papiers
http://csdasp37.free.fr
06 34 19 64 98
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Intérieur |
Initiation Self Défense Bouddhiste! |
Repas collectif |
________________________
COMMUNIQUE DE PRESSE 18/09/09
Depuis plusieurs semaines, les rues de Tours sont arpentées de nuit
comme de jour par des familles demandeuses d’asile que la Préfecture
et le Conseil Général refusent d’héberger, comme
le prévoient pourtant leurs obligations légales.
Dans sa logique de fermetures des frontières et d’Europe forteresse,
le gouvernement de Sarkozy a su bien orchestrer ses réformes concernant
les migrants : la régionalisation des préfectures et des plateformes
AFTAM (service d’accueil des demandeurs d’asiles) a d’une
part gravement compliqué les démarches de régularisation
et d’autre part provoqué la disparition de nombreuses places
d’hébergement (250 à Tours). Rappelons également
qu’en Indre et Loire, pas moins de 130 personnes sont en attente d’un
logement en CADA (centre d’accueil pour demandeurs d’asile).
Interpellant les diverses autorités « compétentes »
(Préfecture, Mairie et Conseil Général) depuis début
août, le CSDASP37, le DAL37, l’association Chrétiens Migrants
et les familles à la rue n’ont eu que des réponses plus
inhumaines et inadmissibles les unes que les autres. Ainsi il a été
proposé à une des familles, d’être séparée
: la mère et les enfants hébergés sur Amboise et le père
errant dans les rues de Tours, et cela pour une durée indéterminée.
La DDASS a une fois de plus contourné la notion d’ « enfant
en danger » (voir le CR de jugement du tribunal administratif) en proposant
aux parents de faire eux même la demande de placement de leurs enfants
!
A plusieurs reprises, nos tentatives de porter plainte au commissariat pour
« mise en danger de la vie de mineurs » ont été
systématiquement refusées, sans justifications aucunes afin
d’étouffer l’affaire. De même, toutes nos négociations
se sont soldées par l’intervention de la police. Tous les recours
introduits en justice ont été déboutés, sous prétexte
entre autres, de « conditions climatiques clémentes ».
La situation ne fait qu’empirer et de plus en plus de familles sont
à la rue, avec leurs enfants.
Ces dernières années, nous avons rappelé à maintes
occasions, qu’en cas d’urgence, le Préfet et le Maire ont
pouvoir de réquisition sur les logements vides (voir texte de loi Besson
: L641-1 du code de la construction et de l’habitat) mais ils font la
sourde oreille.
A l’aulne de leur incompétence, nous avons du prendre nos responsabilités.
Nous avons ouvert un bâtiment vide et abandonné que nous occupons
depuis plusieurs jours déjà, avec les familles. Cette initiative
fait écho à celles déjà existantes dans d’autres
villes, notamment à Angers (voir communiqués du CSSP49).
Cette occupation ne se substitue en aucun cas aux obligations légales
de l’Etat et nous comptons bien ne pas en rester là !
DES LOGEMENTS POUR TOUS-TES
REQUISITION DES LOGEMENTS VIDES
DES PAPIERS POUR TOUS-TES
FERMETURE ET DISPARITION DES CAMPS DE RETENTION
TRACT DISTRIBUE DEVANT LE BUREAU DES ETRANGERS DE LA PREFECTURE A TOURS: